Après avoir revu ( hier-soir autour d'un barbecue arrosé d'eau de pluie !) les plongeurs que j'avais accompagnés
sur la côte méditerranéenne au nord-est de l'Espagne début mai, je me décide (enfin !) à trier mes photos et à tenter de constituer mon premier album sur ce blog. Vous pouvez le trouver ici à droite. (Toujours des soucis avec les photos verticales qui se couchent inexorablement !) Les premiers clichés que j'aime beaucoup, ne sont évidemment pas de moi.
Pendant que les plongeurs plongeaient, moi je me baladais, prenais des photos, bouquinais ou profitais de la plage vide pour une baignade de rêve.
L'eau était largement à la température de l'Atlantique en plein été, mais nous n'étions que deux (femmes !) à qui elle semblait convenir.
Nous avions bien sûr terminé le séjour par une soirée tapas
et sangria.
(impressionnant ce pichet ventru qui ne sait se redresser, non ?)
Je l'avais rencontré en rentrant de ma balade.
Il m'avait dit :
« Des asperges des bois ? Oui, bien sûr, il y en a : j'en ai eu vues en haut tout à l'heure. Vous en trouverez près du chêne des moines, enfin, un peu plus haut, près du chemin. Mais il n'y en a pas beaucoup cette année et c'est la fin de la saison… »
Sentant qu'il y avait urgence, je suis revenue dès le lendemain.
(eh oui, Marie, je n'ai pas encore le don d'ubiquité )
J'ai d'abord constaté que, dans ce coin, les forestiers avaient drôlement bossé depuis mon dernier passage.
Me suis arrêtée pour déguster mes premières fraises des bois : ça monte sec vers le chêne des moines !
Le voici :
Désolée, faut pencher la tête.
(Le premier qui m'explique comment faire pour que les photos verticales veuillent bien le rester sur OB auront droit à toute ma reconnaissance )
Comment ça, il n'a rien d'impressionnant ? Lisez plutôt.
J'ai trouvé le petit chemin, mais…
c'est où au juste "près" du petit chemin ?
J'ai cherché, cherché, mais je n'ai rien trouvé… du moins, pas d'asperges.
Les rares personnes que j'ai croisées ne m'ont guère aidée :
Ce n'est pas encore la saison…
Ah oui ! Il y en avait beaucoup cette année ! Mais c'est fini maintenant.
J'ai fini par retourner au chêne des moines au pied duquel j'ai pu faire une belle récolte… d'orties.
Pour les asperges, il me faudra attendre l'année prochaine.
Devenant addict à l'ail des ours, j'ai profité du beau soleil qui n'avait pas été annoncé par la météo, pour une nouvelle cueillette. Maintenant, j'ai l'œil et j'ai repéré un nouveau coin très bien pourvu, plus près de l'endroit où je dois laisser ma voiture.
Cette fois, j'avais pris un panier plus facile à remplir qu'un sac en papier et je me suis installée bien tranquille, entre les arbres, un pied dans le ruisseau (en faisant quand même attention à ce que l'eau ne déborde pas dans mes godasses !) l'autre sur le talus, bien en équilibre pour n'avoir à me préoccuper que de cueillir une à une les petites pousses (qu'il était préférable que je ne confonde pas avec celles des arums qui sont toxiques et poussent aussi dans le coin).
En revenant, je n'ai pas pu résister à faire un détour par l'étang aux moines dont l'eau commence à doucettement s'éclaircir.
Ça grenouillait sec là dedans ! (si je puis dire)
Ne reste plus qu'à attendre la naissance des têtards…
Ayant lu sur un blog que l'ail des ours commençait à sortir, je suis retournée là où j'en avais trouvé l'année dernière.
Il y a une quinzaine de jours, on ne voyait encore rien,
mais là, sachant où je dois le trouver et en regardant bien,
entre les branches et les feuilles mortes…
Je cueille un plein sac de jeunes pousses. Elle seront plus tendres que celles que j'avais ramassées, déjà fleuries, l'année dernière !
Puis, me hasardant de l'autre côté du petit cours d'eau, j'en découvre tout un champs !
J'en cueille encore tout un autre sac
en essayant d'éviter la traitrise des branches tombées qui se redressent sous mes pas.
Ça suffit pour aujourd'hui.
Je reviendrai cueillir des boutons dans quelques temps
(j'ai lu que ça peut se préparer un peu comme des câpres
et j'ai très envie d'essayer)
Pour le moment, je fais un petit tour dans la forêt où le soleil joue à cache-cache avec les arbres.
Le sol est encore gorgé d'eau
et on trouve plein des traces toutes fraiches
(biches et sangliers, je suppose)
Déjà la brume tombe et je décide de rentrer.
Arrivée à la maison, tri, lavage, séchage de ma récolte.
Je prélève 100g de feuilles avec lesquels je fais un pesto
que je congèle ainsi que mon (très beau) reste de feuilles en vrac.
Si vous aimez la Nature,
si vous vous sentez concernés par l'avenir de notre planète,
si vous aimez comprendre le comment du pourquoi,
si vous ne l'avez pas vu
et qu'il est encore programmé près de chez vous,
alors, n'hésitez pas.
Ce fim réhaussé de (splendides) dessins animés vous plaira.
C'est beau,
c'est bien filmé,
c'est clair et très pédagogique,
ça interpelle à des tas de niveaux.
Vous ne voyez que nos épluchures ?
Regardez mieux.
Vous apercevrez nos petits protégés se faufiler entre les fibres de coco où ils se cachent.
Mais chut !… Je rabats le couvercle pour les laisser travailler.
Ils vont bientôt nous offrir du bon terreau
et de l'engrais pour le jardin.
Pour plus d'explications, cliquez ICI.
J'ai retrouvé sur Wikisource, ce texte, découvert en annexe du roman de Nicolas Vanier, « Solitudes Blanches ».
Il s'agit du discours prononcé en 1854 par Seattle, chef des tribus Duwanmish et Suquamsh, devant le gouverneur Isaac Stevens.
A méditer…
Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ?
L'idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air et le miroitement de l'eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?
Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple.
Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d'insecte sont sacrés dans le souvenir et l'expérience de mon peuple.
La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l'homme rouge.
Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu'ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n'oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l'homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos soeurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l'homme, tous appartiennent à la même famille.
Aussi lorsque le Grand chef à Washington envoie dire qu'il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand chef envoie dire qu'il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérons donc, votre offre d'acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.
Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n'est pas seulement de l'eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu'elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l'eau claire des lacs parle d'événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.
Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës, et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l'enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère. Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c'est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu'il l'a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l'oubli. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert.
Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l’homme ne peut entendre le cri solitaire de l’engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit ? Je suis un homme rouge et ne comprends pas. L'Indien préfère le son doux du vent s'élançant au-dessus de la face d'un étang, et l'odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.
L'air est précieux à l’homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle.
La bête, l'arbre, l'homme. Ils partagent tous le même souffle.
L'homme blanc ne semble pas remarquer l'air qu'il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l'air nous est précieux, que l'air partage son esprit avec tout ce qu'il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit où même l'homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés. Nous considérerons donc votre offre d'acheter notre terre. Mais si nous décidons de l'accepter, j'y mettrai une condition : l'homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.
Je suis un sauvage et je ne connais pas d'autre façon de vivre.
J'ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l'homme blanc qui les avait abattus d'un train qui passait. Je suis un sauvage et ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.
Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes ? Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l'homme. Toutes choses se tiennent.
Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu'ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu'ils respectent la terre, dites à vos enfants qu'elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes.
Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.
Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre.
Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même.
Même l'homme blanc, dont le dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. Il y a une chose que nous savons, et que l'homme blanc découvrira peut-être un jour, c'est que notre dieu est le même dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le dieu de l'homme, et sa pitié est égale pour l'homme rouge et le blanc. Cette terre lui est précieuse, et nuire à la terre, c'est accabler de mépris son créateur. Les Blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus.
Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardents de la force du dieu qui vous a amenés jusqu'à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l'homme rouge. Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet de beaucoup d'hommes, et la vue des collines en pleines fleurs ternie par des fils qui parlent.
Où est le hallier ? Disparu. Où est l'aigle ? Disparu.
La fin de la vie, le début de la survivance.
Chef Seattle, 1854
Nous étions une quarantaine de 7 à 77 ans (euh… même un peu plus) qui avions projeté de longue date un piquenique sur les pentes du Saint Quentin. La météo, des plus incertaines, nous avait fait longuement hésiter. Samedi, il pleuvait encore !
Est-ce grâce aux incantations que certains ont faites au saint local ?… Après quelques hésitations, le soleil se décida enfin à pointer le bout de son nez et nous accompagna tout l'après-midi.
Nous avons partagé les provisions des uns et des autres.
Ça allait des harengs à la crème aux keftas, en passant par la salade d'orange au persil et le tiramisu.
J'avais mis près de deux heures à préparer des toasts au pesto d'orties et au chèvre qui en ont effrayé certains mais, au goûter (parce que même goûter, il y a eu) chacun y est allé de sa comparaison entre ma gelée de coquelicots et celle de fleurs de sureau. Résultat 50-50 !
J'avais mis mes escarpins de circonstance.
Ce qui m'a permis de profiter des fleurs que ceux qui avaient préparé le terrain avaient pris soin d'épargner…
…et de faire partie de la petite équipe qui, ensuite, est montée jusqu'au col…
…admirer la vallée de la Moselle par temps clair.
A la recherche de fleurs de sureau pour tester la recette de gelée gentiment proposée par Plume qui vole ( ICI )
je suis allée faire un petit tour du côté des sablières…
Je n'en ai pas trouvées ici…
ni là…
mais près de cette souche.
Elles étaient bien épanouies.
J'en ai rempli mon sac en vitesse…
Déjà le ciel devenait menaçant…
… et a bien failli me tomber sur la tête !
L'histoire d'une transplantation cardiaque à travers le vécu de chacune des personnes concernées.
Poignant.
"La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre."
" Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément."
Albert Einstein
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Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas
celui qui ne lit pas
celui qui n’écoute pas la musique
celui qui ne trouve pas grâce à ses propres yeux
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre
celui qui ne se laisse pas aider
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours le même chemin
celui qui ne change pas de repère
ne se risque pas à changer les couleurs de ses vêtements
ou qui ne parle pas à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions
justement celles qui redonnent éclat aux yeux
et réparent les cœurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap quand il est malheureux
au travail ou en amour
celui qui ne met pas en jeu certitude ou incertitude
pour suivre un rêve
celui qui n’ose pas ne serait-ce qu’une fois dans sa vie
fuir les conseils avisés
Vis aujourd’hui !
Hasarde-toi aujourd’hui !
Agis aujourd’hui !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
Pablo Neruda ou Martha Meideros
(selon les sources !…)
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